Des drapeaux palestiniens hissés sur plusieurs mairies en France 

9:04 - September 24, 2025
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IQNA-Lundi 22 septembre, un vaste drapeau palestinien de plusieurs mètres de long a été déroulé depuis une fenêtre de l’Hôtel de Ville de Paris.

Selon Le Monde, la scène s’est déroulée sous les yeux de quelques dizaines d’élus parisiens, parmi lesquels des représentants communistes, écologistes et de La France insoumise. Aux côtés des élus, plusieurs militants associatifs – notamment de l’Association France Palestine Solidarité et de BDS France – ainsi que des syndicalistes de la CGT et de Supap-FSU étaient présents. Ils ont scandé des slogans comme « Paris solidaire avec Gaza ». Selon un journaliste de l’Agence France-Presse, la bannière géante n’est restée en place qu’une trentaine de minutes avant d’être retirée.

Cette action symbolique s’inscrit dans un mouvement plus large, puisque d’autres communes ont choisi de hisser le drapeau palestinien en signe de solidarité. À Chenôves et Quétigny, deux villes de la banlieue de Dijon, les mairies ont suivi l’exemple parisien. À Carhaix, dans le Finistère, le maire Christian Troadec, élu régionaliste (DVG), a également pris la décision d’installer le drapeau. Il a expliqué sa démarche comme une réponse directe aux propos du président des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, qui avait affirmé qu’« il ne doit y avoir que le drapeau français sur les mairies ». Le maire breton a répliqué en rappelant la pluralité des emblèmes déjà présents : « D’abord, il y a aussi le drapeau européen, le drapeau breton, il n’y aura certainement pas que le drapeau français sur la mairie de Carhaix ! »

Ces initiatives locales interviennent alors que le gouvernement avait donné des instructions précises en faveur d’une stricte neutralité. Bruno Retailleau avait en effet appelé les préfets à faire respecter ce principe, jugeant inopportun tout affichage partisan sur les bâtiments publics. Samedi, Hugues Moutouh, secrétaire général du ministère de l’intérieur, avait insisté : « L’État non seulement ne demande pas le pavoisement, mais demande le non-pavoisement. »

Face à cette controverse, le ministre démissionnaire des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a tenté d’apaiser les tensions. Invité sur TF1 lundi matin, il a qualifié ces débats de « polémiques futiles », estimant qu’ils risquaient de détourner l’attention d’un moment historique. « C’est un jour historique pour la paix et je ne souhaite pas qu’il puisse être instrumentalisé aux fins de polémiques politiciennes, aux fins de nous diviser dans un moment où, plus que jamais, nous avons besoin d’être unis pour être forts », a-t-il déclaré.

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